lundi 11 avril 2011

Mbolo !!!

On nous demande toujours d’avoir l’écriture convenable, le ton adéquat. Le formalisme d’une lettre de motivation. La rigueur et la concision pour un rapport scientifique. L’objectivité et l’analyse dépassionnée dans un article de presse. La sensibilité et le romantisme passionné en poésie. L’engagement, la persuasion et la détermination dans un pamphlet. Le scepticisme et le doute dans un essai. Le ... d'un blog? Les styles ne manquent pas mais comme souvent, la norme et les concepts brident la liberté et la créativité de chacun. L’Afrique perd peu à peu ce qu’elle avait de plus beau et de plus fort dans sa tradition oral. L’écriture en Afrique, plutôt que d’être prédatrice de la culture orale ancestrale, doit incarner à sa manière l’âme des histoires et cultures Africaines. De nombreux auteurs Africains peuvent vous faire partager à leur manière les chants des anciens restés au village, des ancêtres aujourd’hui présences invisibles qui guident encore les agissement des âmes terrestres…

Émanations des sectes évangélistes Américaines, les Eglises "éveillées" font beaucoup d'adeptes en Afrique

Pour dissuader les chapardeurs d'avocats, rien de tel qu'un bon fétiche !

Coucher de soleil avant l'orage...

C’est sur ces mots d’un pov' gars qui ne sait qu’est ce qu’on écrit et comment on écrit dans un « blog » que se message commence. Pour dire quoi ? Je ne sais pas encore…
A ceux que les « enflammades clavietales »  lassent, de belles photos d’un week-end à la mer et d’une rando commando forêt-marécage-plage !
Je commence par quelques nouvelles de moi avant de sombrer dans ces obsessions qui caractérisent trop souvent mes écrits.
Tout va bien ! Le Gabon est un pays passionnant à plus d’un titre ! Je tarde malheureusement à retourner en mission de terrain mais j’apprends tous les jours de mon travail, de mes lectures, de mes rencontres, des nombreuses discussions avec les Gabonais (mais aussi –plus rarement- avec les expatriés). Je pars dans les villages du Sud dans 2 jours pour une mission de 3 semaines d’enquêtes socio-économiques, de délimitation des territoires villageois, de discussion sur les problèmes et attentes des populations rurales. Le pays est à la fois magnifique et immonde. A la fois accueillant et repoussant. La culture à la fois source de curiosité mais aussi parfois d’incompréhension la plus totale. Mais c'est tellement passionnant ! J’évite e plus possible ceux qui me ressemblent (pigmentairement parlant) pour aller vers la différence. C’est une vraie forme de discrimination que je m’impose pour ne pas tomber dans ces cercles d’expatriés qui vivent en quasi vase clos et ne connaissent de Libreville que les artères principales, les restaurants, les villas des uns et des autres et les boutiques branchées. J’imagine que d’autres font « comme moi », mais justement, nous n’avons pas vocation à nous rencontrer ! Ma vie à Libreville est confortable. Je suis bien loin de ces mois passés au village d’Agou Akoumahou au Togo. Bien loin de la petite chambre miteuse que je partageais au Bénin avec Chris. Le quartier n’a pas grand-chose à voir avec le populaire Nyamirambo de Kigali. C’est confortable et je me sens parfois coupable quand je sais qu’à 200 mètres il y a des cases avec toit de taule ou des familles s’entassent dans la promiscuité. C’est véritablement un attitude schizophrène que de vouloir échapper à la condition de nanti qui nous caractérise. Allez j’augmente la clim’, je change de chaine câblée, je me bois un bon verre d’eau minérale fraiche, un biscuit importé de France pour la route et c’est partie pour 3 semaines de village ! C’est assez difficile de parler de ce que je vis ici. C’est une « expérience », j’espère en parler de vive voix avec vous bientôt !

Ouhhh le bon poisson pimenté !!!

En allant au champ

Fleur d'oseille

Retour au blabla pseudo-intellectuel, à la masturbation neuronale diront certains…  

L’Afrique de nos fantasmes n’existe plus. Elle a disparut dés que la curiosité et l’avidité a poussé les premiers missionnaires à explorer ce continent mystérieux.
Quelle phrase pseudo-prophétique et vide de sens direz-vous ?! Et bien, je m’explique.
L’occident, Amérique du Nord et Europe principalement, ont atteint ces dernières décennies, un niveau jamais égalé de développement économique mais surtout de domination politique, culturelle et philosophique sur le reste du monde. Entendons par la une production soutenue de biens et services divers et variés par une population elle-même consommatrice de ces mêmes biens et services. L’excédant, le surplus non absorbé par les marchés des pays dits « développés » est déversé au compte goute au Sud, la où les étoiles de la consommation brillent comme des lucioles dans l’obscurité. Le mode de vie, la culture US incarnée par ses films, sa musique, sa liberté débridée ont aujourd’hui une résonnance Mondiale voir Universelle. L’Anglais s’impose peu à peu avec une capacité dialectophage remarquable ! Nous partageons aujourd’hui un village, la Terre, et le modèle « occidentale » se répand comme une tache d’encre sur un buvard… L’impérialisme n’a pas disparu avec la décolonisation, il s’exprime de la manière la plus totale dans ce processus de mondialisation de l’imaginaire et du souhaitable qui semble irréversible. Vous seriez surpris de voir à quel point notre technologie et nos gadgets sont présents dans la vie d'un grand nombre d'Africains. DVD, portables, lecteurs Mp3, baskets Nike, publicité, tout est la !